Revue Archives — 1 article de Juste Roy 
  retour à la recherche  
1) Comprendre les archives anicinabek comme des communs de la connaissance : évolution des principes et des pratiques de gouvernance d'une bibliothèque numérique anicinabe
 par Roy, Juste; Simard, Julie-Lise; Kistabish, Richard Ejinagosi  [2025, vol.52, 42-72]     texte intégral
     Les professionnelles et professionnels de l'information au Canada ont porté une attention croissante, dans les récentes années, aux enjeux autochtones et à la théorie des communs de la connaissance (knowledge commons) de Charlotte Hess et Elinor Ostrom. Nous croyons que les apports respectifs de ces dynamiques peuvent être jumelés afin de répondre aux enjeux de la décolonisation en contexte anicinabe. L'intérêt de notre contribution est d'avoir testé cette hypothèse dans la pratique, en vérifiant l'adhésion à la théorie des communs de la connaissance des membres de l'organisme anicinabe Minwashin contribuant au projet de bibliothèque numérique Nipakanatik. Pour ce faire, nous avons envoyé un questionnaire constitué de onze questions fermées et de trois mises en situation aux personnes concernées. Nos résultats montrent que les répondantes et répondants appuient la majorité des principes de la théorie de Hess et Ostrom et accordent une importance spéciale à l'idée que la gouvernance de l'information attachée à l'histoire anicinabe doive s'inspirer des règles, des valeurs et des traditions des communautés. Ils suggèrent en outre que l'enclosure, qui est identifiée par Hess et Ostrom comme la menace principale aux communs de la connaissance, est moins redoutée à Minwashin que la dégradation des archives en général.
     Information professionals in Canada have been giving growing attention in recent years to Indigenous issues and the theory of knowledge commons of Charlotte Hess and Elinor Ostrom. We believe that the respective implications of these dynamics can be twinned in order to respond to the issues of decolonization in the Anishinabe context. Our contribution is to have tested this hypothesis in practice, verifying the adhesion to the theory of knowledge commons among the members of the organization Anishinabe Minwashin contributing to the electronic library project Nipakanatik. To do this, we sent a questionnaire consisting of eleven closed questions and three cases to the persons involved. Our results show that the respondents support the majority of the principles of the theory of Hess and Ostrom and give special importance to the idea that information governance attached to Anishinabe history should inspire rules, values, and communal traditions. They suggest moreover that the enclosure, which is identified by Hess and Ostrom as the main threat to knowledge commons, is less feared in Minwashin than the degradation of archives in general.
 

 retour à la recherche